La promesse de Lucifer ou la fureur de Dieu.

Le reste du groupe pénétra à la suite de Cinnamon. Ils avançaient beaucoup moins vite et semblait ralentir à la vue de la longue allée.

"Putain..mais pourquoi il pèse aussi lourd ?..." pensa Marcange entre deux souffles.
Ils pénétrèrent dans la grand salle qui était la Nef. Les lourdes grilles se refermèrent derrière eux, dans un grincement singulier.

"Arrêtons nous sur un banc, nous sommes à l'abri maintenant ! On va l'allonger."

L'Ange détourna le pas pour diriger tout le monde vers le premier banc. Ils allongèrent délicatement RabaMadjaï dessus. Ariadné préféra resté auprès de lui, alors que Marcange alla s'adosser contre un mur. Il resta interdit quelques instants. Re-pensant à tout ce qu'il était arrivé au Forum Mondial. Comment un Archange tel que Raba, avait-il pu flancher face à Lucifer. RabaMadjaï était fier et légèrement arrogant, tout ça aurait dû l'en empêcher..?
Il revit toute la scène devant ses yeux. Le voyant essayer d'articuler plus de deux mots face au Prince des Enfers, dégainant son épée et l'enfoncer dans l'estomac de l'Archange. Son instinct avait parler...l'instinct, merveilleux cadeau que fait Dieu à l'Homme et à priori aux Anges.

A ce moment là, il n'avait pensée à rien d'autre, avait nonobstant tout le reste de la salle. Se vidant complètement la tête pour ne pas avoir des pensées perverses de Lucifer. Mais voilà maintenant dans quel état se trouvait RabaMadjaï.. Allongé sur un banc, avec un trous en plein milieu du ventre.

Marcange n'avait pas pleinement réussi enfin de compte. Il avait juste reculer l'échéance. Tout le monde le savait ici, mais personne n'osait le dire. Ils avaient l'espoir, l'espoir que Dieu intervienne ou encore un autre Archange pour le sortir de là. Mais Raba était empoisonné de l'intèrieur et ça, seul lui pouvait le vaincre. Lucifer avait dû refaire surgir un évènement touchant au plus profond l'Archange.

Tendit qu'un silence lourd était tombé sur le groupe, n'entendant que la respiration difficile de Raba, Marcange commença à faire les cents pas. Il s'exprima d'une voix stresser

"Ici nous sommes sûr d'être à l'abri Cinnamon ? Aucun démons ne peut pénétrer ton enceinte ? Il faut que l'ont soient vraiment protégé sinon se serait une catastrophe !"

D'un coup, Marcange s'arrêta de tourner en rond. Il regarda en l'air et plasmodia quelques paroles. Reprenant son calme petit à petit, il dit d'une voix ténébreuse qui lui était propre.

"Bon, maintenant que tout le monde est reposé, il faut parler de ce qu'il s'est passé au Forum Mondial. Lucifer lui à fait une promesse que Raba ne pouvait pas refuser. Il parlait de lui rendre quelqu'un. Une personne étant cher à notre Archange.
Si je pense à la même personne, cela remonte à bien longtemps, j'étais encore jeune et mes souvenirs sont encore vagues et surtout partiellement disparus..Bref, il cotoyait une succube il me semble, un amour impossible à l'époque. Je n'ai plus idée de ce qu'il lui est arrivé, sûrement morte!

Donc RabaMadjaï nageait dans ce doux univers de rêve qui n'est que pure futilités dérisoire ! Mais si l'Archange acceptait, il devait rejoindre Lucifer. Et c'est là que tout va mal, si nous n'étions pas intervenus, à l'heure qu'il est il serait entre de se battre contre nos légions !

Je pense que nous ne pouvons rien faire, nous ne sommes que de pauvres Anges, sans pouvoir, à côté de ce qui ronge RabaMadjaï. Nous sommes impuissant...encore une fois.. Je n'ai fait que reculer pour mieux sauter en lui enfonçant mon épée. Il lui faudra tout son courage, sa fierté, sa dignité et sa puissance pour vaincre ce qui le rend malade à ce point. Nous ne sommes que spectateur, je le craint.."

EbC: Posté.

Zeratul avait posé un genou à terre aux cotés de l'Archange allongé et d'Ariadné, tout en écotant les paroles de Marcange. Lorsqu'il regardait le visage tendu de RabaMadjaï, c'était comme si celui-ci menait un combat intérieur contre lui-même... D'une voix calme et triste, il répondit à Marcange, s'adressant à Ariadné et Cinnamon par la même occasion.

Il s'agit en effet de cette histoire interdite racontant l'amour puissant liant celui que nous connaissons tous et une démone... une Générale des hordes démoniaques. Gladys... celle que RabaMadjaï a aimée plus que tout. Par malheur, la colère du Divin les a séparré il y a bien longtemps de cela, et les a punis. Ils ont longuement erré sur terre sous la forme des êtres de feu et de flammes... Puis... tous deux ont disparu et nul ne les a plus vu pendant de longs mois...

RabaMadjaï semblait reposer dans un sommeil profond... Tandis que l'âme de Gladys fut emprisonnée dans un autre corps qu'elle devait partager avec une autre démone. Je le sais car, un jour cette même démone est venue nous visiter au G.A.R.D.E. Elle... le recherchait. Des rumeurs sont venues à moi me disant que la démone avait succombé aux combats et que son esprit est resté habiter la forêt de Highwood, perdue à tout jamais.

L'ange se tut quelques instants, le regard posé sur l'Archange du Fléau.

Cette immonde créature aux pouvoirs hors du commnun qu'est Lucifer... il lui a fait la fausse promesse de lui rendre sa bien aimée... Quelle cruauté. RabaMadjaï n'aurait jamais rejoint les Légions Infernales... En revanche, s'il se laisse aller, Lucifer pourrait alors briser son esprit à tout jamais...

Zeratul poussa un soupir et leva les yeux vers ses compagnons.

J'ai envoyé une missive aux autres Archanges. Esperons qu'il viendront à nos cotés rapidement... et qu'ils sauront soigner leur confrère.

EbC: Posté.

Tout en faisant route, Ariadné tentait de parler à L’Archange, non pour obtenir une quelconque réponse, mais simplement pour tenter de le garder présents parmi eux.
Quand tous furent arrivé sur le parvis de la cathédrale, et que RabaMadjaï trouva un semblant de repos sur un des bancs, elle continua à marmonner pour elle-même, des séries de rodomontades, visant à l’empêcher de fléchir.
« Bon sang, que j’exècre les tragédies. » souffla-t-elle entre ses dents.
Elle observa un à un les anges présents. La lumière dégagée par Cinnamon, la sérénité de Zeratul, le découragement de Marcange,- constituant une forme de miroir à son propre désarroi,- jusqu’à ces colonnes stoïques dont les yeux de pierre paraissaient éternellement insensibles aux dramaturgies qui se jouaient devant eux, tout décidément faisait croître sa révolte et achevait de l’horripiler.

Contrairement à ses attentes, l’atmosphère pieuse de la cathédrale contrastant si pathétiquement avec ce qu'elle percevait de la situation, poussait à son comble son irritation.

Elle se redressa subitement, ayant besoin de se dégourdir les jambes, et entreprit de marcher le long de l'allée. Crispés sur la hampe de sa javeline, ses doigts pivotaient légèrement autour du manche de bois, en attendant un signe de vie de RabaMadjaï..
Tandi que l’ange dénommé Marcnage évoquait le chantage du Prince des Ténèbres, elle se retourna bruquement, et ses yeux outremer le lardèrent furieusement :

-Mille millions de sabots de boucs ! Ne sous entends plus ne serait-ce qu’une fois, qu’il pourrait rejoindre les démons.

Un léger sifflement vrombit dans la nef : de grossiers copeaux voletèrent, tandis que les deux crochets de son angon mordait profondément la chair brunie du rouvre qui composait une des stalles de la cathédrale.
Devant l’oscillation molle de sa javeline elle eut un léger haussement d’épaule, signifiant qu’elle savait parfaitement qu’elle pourrait éviter ce genre de débordement mais qu’elle n’en avait que fi dans une telle situation.
Elle se pressentait bien injuste, toutefois, l'étroit réceptacle de son corps était par trop réduit pour contenir tout entière la rage qui fulminait au fond de ses entrailles.

-Nous n’allons tout de même pas rester sans rien faire, à attendre un hypothétique messie ! pesta-t-elle encore

Puis Zeratul s’exprima à son tour…avec ce calme mélancolique qui le caractérisait, racontant l’origine du mal viscéral qui rongeait RabaMadjaï.
Un soupir s’échappa de sa poitrine, et sinua entre les voûtes à la recherche d'un échos qu'il lui renvoie une comptinette moins déprimante.
Ses prunelles se portèrent à nouveau sur sa lance, puis sur les anges pour se stopper sur RabaMadjaï.
"Archange, Seigneur de la Guerre et homme devant l'Inommé" songea-t-elle légèrement rêveuse.

Que se passait-il sur la pente rocailleuse qu’arpentait l’âme de son Archange ?
Devant les yeux impuissants d’Ariadné, un astre prêt à imploser, continuait sa trajectoire bancale, aspirant avec lui les poussières d’optimisme que portait sa chevelure, faussant les subtils balanciers de l’identité.
Il lui semblait que ce centre d’implosion était apte à attirer vers lui la moindre parcelle d’espoir qui se trouvait à sa portée, et elle redoutait à trop le sonder d’y voir saillir ce qu’elle avait déjà entreperçu : la dissolution lente de l’esprit de l’Archange sous l’effet d’un singulier poison.
Ses yeux tempêtèrent de chaque côté de la nef évitant désormais de se poser sur la créature divine sise sur le banc.
Que ce guerrier dont la cautèle n’était plus à démontrer, ait laissé sourdre en lui une telle faiblesse, voilà bien là l’inadmissible. Pour autant cela lui était-il imputable ?

Peu à peu cependant un semblant de calme camisola l’agitation de la fléau. Prenant une longue inspiration, elle s’adressa à nouveau aux anges présents :

-La colère du Très Haut les a puni autrefois as-tu dit, ne l’a-t-il pas pardonné pourtant si le même être qu’il a abaissé autrefois, a été élevé par ses soins par la suite ?

Légèrement dubitative elle ajouta

-A l’impossible nul n’est tenu que je sache.... seul le Très Haut impose ses vues, certes…
Elle congédia de la main ce fait. Tant que celui-ci n'intervenait pas qu'est-ce qui le empêchait d'agit en vue de rendre possible l'inaccessible ?
-.. Mais…tu as vu cette démone dis-tu…son âme existe quelque part ? Qu’est elle donc devenue depuis son passage au GARDE ?

EbC: Posté.

Une lueur … minuscule, faible … lointaine. Une lueur venait de trouer son obscurité palpable …
Une main qui troue la nuit éternelle et s’avance vers elle … la lumière … la lumière soudain violente et brutale … et cette voix …

Maître ?

La démone tomba a genoux, le front contre terre … Depuis qu’elle avait choisi la mort une seconde fois en quittant le corps de Cypréa, Gladys avait retrouver toute sa mémoire, tous ses souvenirs … toutes ses douleurs.
Elle ne savait plus depuis combien de temps elle errait ainsi dans le néant, le silence et le vide absolu où Lucifer l’avait enfermée à jamais sans avoir rien d’autre à faire que de penser à tous ces regrets, ces peines, cette douleur … à ce visage à jamais graver dans sa mémoire, à la douceur de ses lèvres sur les siennes, à la chaleur de ses mains sur sa peau … au poids de son corps sur le sien …

Maître ?

Mais le Maître ne répondait pas, seuls lui parvenaient ces échos de voix, ces bribes de phrases, ces mots insensés …
« Tu peux la retrouver … » « Elle t’attend … »

RabaMadjaï …

Elle devait crier, l’appeler, le retenir … S’arracher de cette gangue de néant qui l’engloutissait irrémédiablement …

Raba, mon ange … aide-moi … délivre-moi !

Paroles hurlées … Paroles volontaires ou dictées par le Maître … Quelle importance !
Paroles d’un cœur qui souffre d’amour …
Une larme glissa sur sa joue pour s’échapper du néant … Il ne l’avait pas oubliée …


.....


Allongé sur le banc, entouré et protégé par son ami Zeratul, sa fidèle guerrière Ariadné, l'ange au destin trouble Marcange et le Maître rédempteur Cinnamon, RabaMadjaï était toujours dans l'état inconscient d'ou il avait glissé petit à petit durant le long voyage pour l'amener au sein de la cathédrale des Dark Angels.

Il voguait dans cette ombre ou se découpait une faible lumière lunaire, il poursuivait toujours cette silhouette floue à la démarche féline et ondulante … Tantôt il se rapprochait et quand il pensait pouvoir lui prendre le bras, il se rendait compte qu'elle était encore très loin...Qu'elle était comme inaccessible...
Lentement mais surement, il glissait dans une pente qui devenait de plus en plus sèche, brulante, volcanique...
Il se sentait toujours comme enveloppé dans cet épais brouillard moelleux, confortable, obsédant...Se sentant de plus en plus léger, oubliant ce qu'il était...

Cette voix ne cessait de lui parler...

"Cesse d’emmener ses troupes contre les miennes et elle sera à toi … A jamais !"

Il émit un léger gémissement...Puis soudainement, il attrapa le bras d'un des anges qui l'entourait...Il l'attrapa d'une poigne furieuse et violente, se redressant d'un geste fulgurant, restant en position assise, les yeux révulsés, absents et d'une voix forte, caverneuse, il cracha ces quelques mots

...Sanctus Glor...Infernum... Glad...

Il se tut un bref instant, fixant tour à tour les êtres autour de lui, une vague impression les poussa à penser qu'il ne les reconnaissait pas...Il fixa Zeratul et ordonna d'une voix toujours aussi caverneuse, étrange...

Zeratul, Commandeur, ordonne de ma voix la retraite des armées de terre...Ordonne de par ma voix le retrait des forces angéliques de ce monde terrestre...Ordonne Zeratul, Commandeur...

Puis se tournant légèrement, il porta son attention sur Cinnamon, Ariadné, Marcange...Un étrange sourire, mesquin, comme s'il tenait leur vie au bout de sa lame juste avant de leur ôter leur dernier souffle de vie, un regard plein de haine, de jouissance, de folie...Il poursuivit avec les murs décorés de l'avant salle, y vit de Saintes peintures, des croix splendides qui les ornaient, suspendues...
Il éclata d'un rire effroyable, guttural, fou furieux et aussi soudainement qu'il s'éveilla, retomba lourdement sur le bois qui gémit de douleur sous le poids de l'être Archangélique...
Un silence lourd et pesant s'ensuivit pendant quelques minutes

EbC: Posté.

Plusieurs minutes avaient passé depuis leur arrivée dans la Cathédrale, durant ce temps Cinnamon avait écouté attentivement les récits de de Marcange et Zeratul qui exposaient les évènements qui avaient conduit l'Archange à sa situation actuelle.
Il ne connaissait pas l'histoire de Rabamajdaï, et comment l'aider sans connaitre son histoire et son passé ?
Comment l'aider sans connaître les causes de son état ?

Petit à petit la scène se dessinait dans son esprit...
Un amour impossible entre deux êtres de nature opposée, l'énemi le plus sournois qui soit avait su tirer parti de la situation...
L'affaire était rudement bien montée, l'amour...La force et parfois la faiblesse du peuple Angélique...Une plaie qui n'avait pas été refermée à temps et qui avait depuis tellement grandi qu'elle semblait maintenant impossible à soigner.
Dieu avait puni et pardonné, mais Rabamajdaï s'était il seulement pardonné à lui même ?

L'Être de lumière fut tiré de ses pensées par Marcange qui s'enquit auprès de lui.
"Ici nous sommes sûr d'être à l'abri Cinnamon ? Aucun démons ne peut pénétrer ton enceinte ? Il faut que l'ont soient vraiment protégé sinon se serait une catastrophe !"

Nous sommes dans un lieu saint et sacré par le Divin, nous nous trouvons dans la Maison de Dieu. Aucun démon ne peut espèrer fouler ces dalles, si par malheur cela se produisait je saurai le châtier. Répondit-il avec une certaine assurance.

Il est judicieux d'avoir prévenu les autres Archanges, peut être sauront il le...

L'Archange saisit soudain le bras de Cinnamon avec une force d'une rare violence.
L'Être de Lumière en eut le souffle coupé et ne termina pas sa phrase, une sorte de décharge d'énergie lui parcourut le bras que l'Archange avait saisit. Sa lumière vacilla telle la flamme d'une bougie sous l'effet du vent, son visage se crispa dans une expression de surprise et de peur.

Il voyait, il sentait.
Il voyait l'enfer, il sentait le souffre, le mal...accroché au plus profond de l'Archange tel un parasite indécrochable.

"...Sanctus Glor...Infernum... Glad..."
De nouveau, la lumière vacilla.

Son bras le brûlait, la douleur le ramena à la réalité.
D'un geste vif Cinnamon dégagea son poignet de l'étreinte qui le retenait.

L'Archange éclata d'un rire malsain et effroyable en regardant autour de lui, puis retomba en arrière, allongé.
Un rire...de possèdé...
Un rire presque démoniaque. Oui, un rire de possèdé.

Le silence se fit.

Dieu tout puissant... Dit Cinnamon, dans un souffle.

Ainsi donc le mal avait réussi à terminer son oeuvre...

Il est...possèdé. Dit il gravement, sans quiter l'Archange des yeux.

EbC: Posté.

Reprenant de plus en plus son calme, Marcange s'était assis contre le mur. Il essaya de fouille au plus profond de sa mémoire, mais ne trouva que des brides de souvenirs, à peine lié ou ayant une cohérance logique aux évènements.
Zératul exposa les faits avec une précisions déconcertante. Le sage avait encore parlé et ce n'était pas pour rien dire une nouvelle fois ! Aux sons des mots résonant dans la tête de Marcange, les images lui revinrent petit à petit. Gladys...RabaMadjaï..la punition..tout ça lui était maintenant famillier. Un mince sourire se dessina au vu des actions passé.

Lucifer n'avait pas fait un si grand travail d'altération de l'esprit de l'Archange. Certes il maîtrisait ce pouvoir de perverssion, mais il avait surtout fait revenir un souvenir lointain, blessant particulièrement Raba.

Marcange laissa échapper un rire démentiel. Sa crainte pour Lucifer venait de s'évaporer en quelques minutes. Il fallait juste ne pas avoir de mauvais souvenirs..si seulement cela pouvait être aussi simple. L'Ange s'arrêta de rire, il venait de comprendre son erreur et s'emportait dans une espèce de folie pseudo-rassurante.

Il fut tiré de ses réflections par le réveille démoniaque de l'Archange. Tout se passa assez vite ! Cinnamon était comme prisonnier de l'emprise de Raba. La force qu'il mettait dans la tenue de la main de l'Être de Lumière paraissait dépassé l'entendement de Marcange. La lumière pure de l'Etre vacilliait montrant la douleur que devait ressentir Cinnamon. Un rictus apparut sur la bouche de RabaMadjaï.
Puis, comme sonnant le gong de sa possession, une voix âpre sortit de sa bouche. Il enonça un étrange dialecte puis, revendiqua l'enlèvement des troupes Angélique sur Valone. Le son ne tremblait pas et ne ressemblait aucunement à la voix de l'Archange.

Marcange s'était levé, stupéfait par ce spectacle déchirant et montrant le contrôle du Prince des Enfers sur lui. Zératul ne réagissa pas sur le coup, restant aussi étonné que lui. Il le regardait intensément sans savoir quoi faire. Quand à Ariadné, son visage était crispé par l'inquiétude. Puis, tout se calma. Sans savoir pourquoi, l'Archange retomba dans son doux rêve ou Lucifer lui promettait mondes et merveilles.

Un calme pesant retomba dans la Nef. Un mince échos de la voix de RabaMadjaï résonna encore pour la dernière fois. Un vent innocent envahissa l'échine de Marcange. Un léger frisson le parcourut quelques instant, avant de se dissiper quelques part dans le bas du dos.

D'un pas lent, il s'approcha de l'Angèle et la contempla amicalement avant de dire

"Ce que je dis, ne reflète que la vérité.."

Un sourire désolé s'afficha automatiquement sur sa bouche. Puis parlant assez fort pour que tout le monde l'entende, il rajouta

"Je vous paraîtrais peut être pessimiste aux premiers abords. Je ne connais que un d'entre vous, et encore...connaître est un bien grand mot. Mais ne dit-on pas qu'un homme pessimiste est un homme optimiste avec de l'expèrience ?

Nous venons d'avoir la preuve que notre Archange est encore sous l'emprise de cette raclure ! Tout ce que nous pouvons faire, c'est espérer. Espérer une lutte acharnée contre le Mal et le Bien dans l'esprit de l'Archange et que ça soit lui qui gagne.

Mais je pense que nous pouvons l'aider d'une certaine manière. Il faudrait lui donner envie de rester parmis nous, que ce que lui promet Lucifer n'est qu'illusions. Ariadné tu sembles le connaître bien et toi aussi Zératul. Quand à nous Cinnamon, nous pouvons l'encourager ce qui l'aidera mentalement j'en suis certain.

Mais lui seul décidera de l'issu de son combat...Nous ne sommes que des pions de ce jeu machavélique lancé par Lucifer."

Lorsque la Fléau Ariadné lui adressa la parole, l'ange en armure noire tourna simplement la tête vers elle pour lui répondre.

RabaMadjaï a certes obtenu le Pardon du Très Haut... Aussi, il est devenu un de Ses Archanges. Cependant, les paroles de Lucifer l'ont fait chutter une nouvelle fois...

Bref instant de silence.

Quant à cette démone, je ne peux être certain de ce qu'elle est devenue, mais il semblerait que son âme est prisonnière des limbes quelque part...

Plongé dans son observation de l'Archange, Zeratul ouvrit grands les yeux en le voyant soudain se redresser et s'assoir tout en attrapant violemment Cinnamon par le bras.

"...Sanctus Glor...Infernum... Glad..."

Cette voix... cette voix maléfique et ténébreuse... L'Archange n'était plus lui-même!

"Zeratul, Commandeur, ordonne de ma voix la retraite des armées de terre...Ordonne de par ma voix le retrait des forces angéliques de ce monde terrestre...Ordonne Zeratul, Commandeur..."

Un fou rire effrayant suivit, puis l'Archange replongea dans son sommeil...

Lentement, Zeratul se releva sans quitter RabaMadjaï des yeux, l'air grave.

Jamais je ne ferai un telle chose, Raba. Jamais, murmura-t-il.

Un long silence pesant s'installa... Lorsqu'enfin Cinnamon et Marcange parlèrent. Zeratul posa son regard sur ce dernier quelques instants, puis reporta son attention sur RabaMadjaï tout en s'adressant aux trois autres anges.

Cependant, je crains que seul il ne sera pas en mesure de se libérer de l'emprise de Lucifer... car il ne le veut pas. Son amour pour cette démone, et son désire de la retrouver sont bien trop forts. C'est pourquoi, notre seule chance est de lui faire entrevoir la lumière... Cette Lumière qui est en chacun d'entre nous, et de lui montrer qu'il n'est pas seul dans l'obscurité, que des personnes qui tiennent à lui l'attendent.

C'est à cet instant que Zeratul posa son regard sur le symbole de la Lumière divine qui pendait à sa ceinture, celui qu'il avait reçu de l'Archange Raziel lors de sa nomination d'Officier. Lentement, l'ange décrocha le médaillon alors que celui-ci reflétait quelques rayons de lumière, puis le porta sur le torse de l'Archange et appuya légèrement dessus de sa main...

Le symbole se mit à emettre une douce lumière intense aussitôt, formant une petite sphère lumineuse sur le torse de RabaMadjaï. Zeratul fixait à présent son visage, tandis que sa main était maintenant englobée par la lumière...

Vois... vois cette lumière, Raba... et suis ce nouveau chemin lumineux. C'est probablement ton unique chance de revenir...

Reviens, nous t'attendons. Tous t'attendent... tes amis, tes fidèles combattants, notre peuple tout entier...

EbZ: Posté, et le poste juste au dessus aussi.

Assise sur le banc, qui, de l'autre côté de l'allée centrale, faisait face à celui de RabaMadjaï, Ariadné sursauta aux paroles de Zeratul et s'écria :

-La lumière ?
Tu veux montrer à cet être qui crève d’amour, qu’il est aimé, apprécié attendu ?
Comme s’il en avait quelque chose à faire…comme s’il ne le savait pas.
Le seul amour qui compte pour lui est exclusif.
De tout et de tous manifestement, de nous, de sa nation, de son peuple, de ses devoirs, de Celui qu’il sert, et même de lui-même.

Ces derniers mots s’étouffèrent dans un geste de dépit. Préférant laisser agir le commandeur, elle s'éloigna. Un pied sur le banc qui avait l'instant auparavant servi d'exutoire, elle retira sa lance d’un mouvement sec et la déposa contre un des piliers de la cathédrale.

Avec les paroles maudites prononcés par l’Archange les maigres espoirs concernant sa guérison avaient définitivement refermé leurs paupières d’hirondelle, pour s’envoler dans un ciel des plus chaotiques.
A son écoute, la fléau avait reculé de plusieurs pas, tout d'abord stupéfaite, tandis que la lumière de Cinnamon vacillait sous la déferlante de mots infernaux déversés par RabaMadjaï.

Alors que la nappe d'huile du silence se refermait sur eux, Marcange s'avanca et s'adressa posément à elle
«"Ce que je dis, ne reflète que la vérité.."
Sans un sourire, mais avec une douceur contrastant étrangement avec son agitation elle avait délicatement appuyé sa main sur le bras de Marcange le priant du regard
-Je m'en rends compte…j’aimerais simplement…ne salit pas le nom de l’Archange que je connais, ...s’il te plaît,... même s’il n’a rien à voir avec la créature qui se bat face à nous…**pensive**... je me demande d'ailleurs si l’être que nous voyons désormais n’est pas plus authentique que le Guide Céleste intrépide que je connais…sais… »

Son regard , lourd de doutes, se porta sur les vitraux de la cathédrale lesquels irradiaient d’une chaste lumière, projetant sur les murs pâles des scènes empreintes d'abnégation.
D’infimes variations lumineuses animaient les saynètes, dont les reflets ne cessaient de vibrer.

Sur l’un des pilier situé à la droite du banc où délirait le Seigneur de la Guerre s'esquissait l’allégorie d’une rédemption montrant un ange drapé d’obscurité que frappait au cœur un rayon de lumière surréel.
Ces traits étaient déformés par une douleur toute intérieure. Autour de lui, impassibles, se tenaient des créatures célestes en toge blanche.
La scène s’insérait dans un dyptique que le maître d’œuvre avait choisi de représenter de manière bicolore, tranchant ainsi avec le chatoiement bigarré des autres vitraux.
La première était colorée de rouges cerné d’épais traits noirs, tandis que la suivante, qui représentait le même ange, désormais serein, regardant sa propre dépouille inanimée à ses pieds, privilégiait les dégradés de bleu et d‘or .

Puis.
La brune guerrière vit encore, cette fois bien réels, les soubresauts du Seigneur, consummé par le feu infernal.
Ce visage, cette haine cette déraison, mesquine, vile, sournoise. Un être prêt à tout donner pour satisfaire son plus grand désir.

-Toi, mon Archange, tu es prêt à livrer tes fidèles parmi les fidèles ?
Avait-elle encore réussit à articuler, la voix légèrement tremblante, en entendant l'ordre donné à Zératul.

Ainsi il était finalement prêt à ordonner le retrait des troupes.
La proposition véreuse de Lucifer avait donc réussit à s’instiller dans le fruit.
Si le Prince des Enfers avait révélé les faiblesses profondément enfouies dans l’âme de RabaMadjaï ; elles n’en avaient pas moins été présentes suspendues quelque part entre le champ de se conscience et les tréfonds de son inconscient.
Passé la stupeur, une vague de dureté, aussi froide que les courants marins de Sea Rock avait enveloppé la fléau.
Jusqu’à sa silhouette aux formes pulpeuses qui s’était raidie, quasiment pétrifiée.

Avec gravité, la vestale, s’approcha de RabaMadjaï, qui retombé dans sa catalepsie, paraissait en proie à un plus doux tourment.
Ses prunelles azuréennes, grandes ouvertes sur la créature angélique essayaient de chercher quelque chose de familier dans la figure de l’être allongé sur le banc.
Rien.
Rien qui n’évoquât celui qu’elle servait. Jusqu’à ses traits et ses mimiques, plus rien ne lui rappelait à cette heure celui qu’elle connaissait. De l’inquiétante métamorphose que subisssait RabaMadjaï, il ne demeurait qu’un étranger,… que la fléau se surprit à détester.

Le tatouage imprimé sur son dos devint de plus en plus net : la créature féminine qui y était dessinée, jaugeant du regard diffèrents êtres qui s'engloutissait dans l'écume qu'elle surplomblait, prenait doucement vie sur les grains de sa peau, respirant avec elle, bougeant avec la fléau à chaque fibrillation de ses muscles dorsaux.

Un souvenir de sa vie dans les flots lui revint subrepticement en mémoire, le bruit des pêcheurs fracassant leur embarcation contre le rocher,du haut duquel elle et ses sœurs les attiraient.
De quelques races qu’ils aient été, quelque fut l’étendue de leur savoir bien trop rares étaient ceux qui avaient en définitive résisté. Leur faiblesse, leur empressement à céder à une tentation qu’ils savaient tous inéluctablement mortelle ne se démentait presque jamias dès lors qu'il s’agissait de mettre en balance le devoir et la foi, et son penchant.
Elle se rappella encore, comment cette épreuve constituait un crible apte à séparer le grain de l’ivraie, les purs des plus faibles.

Le même dédain qu'elle ressentait alors pour ses créatures monta violemment en elle.


Un gémissement de l’Archange, ramena Ariadné à la situation.
Toute à ses considérations, elle s'était levée se tenant à présent entre Zeratul et Marcange, le regard figé dans une pause d’acier.
Fidèle à sa nature première, une envie sourde de précipiter la déchéance à laquelle elle assistait, d’en finir avec l’agonie de la lucidité de RabaMadjaï la taraudait.

-Ne savait-il pas que qu’un simple voile n'étouffe pas les pensées serpentines ? Pensa-t-elle à haute voix.

Tout en prononçant ses mots, elle retira la pique qui retenait ses longues boucles brunes, qui cascadèrent jusqu’au creux de ses reins, camouflant en partie le tatouage apposé sur son dos. Longue de plusieurs centimètres sa tige délicatement ciselée, se terminait par une pointe d’acier terriblement aiguisée, constituant une arme d’appoint face à un ennemi inopportun.

S’il ne sait pas résister, si la lumière du Très Haut, si la foi qui l’entoure ne sont pas d’assez solides amarres pour qu’il demeure proche de Lui, il n’en est tout simplement pas digne.
Qu’il la rejoigne, qu’il sombre, puisqu'il semble y aspirer du plus profond de son être.
Seulement…moi vivante, je ne laisserai pas cet être rejoindre les troupes démoniaques, je ne le laisserai pas anéantir les siens….Je préfère encore et de loin le voir mort.

Ses paumes se fermèrent autour de la pique ; le corps tendu, insensible à son environnement, elle se tint au plus proche de l'Archange.
Seul l’once de respect qu’elle conservait pour le Seigneur et le guerrier, l’empêchait, pour l’heure, d’aller jusqu’au bout de son geste.

NOOOOOONNN !!

Elle se retourna vivement, protégeant instinctivement son visage de ses bras … La brûlure était vive et douloureuse.
Cet éclair vif et terrible qui jaillit soudain entre elle et lui, assombrissant plus encore l’obscurité épaisse qui la retenait comme un piège de sable mouvant …

Soit maudit ! Noooonn … Ne nous sépare pas … Pas maintenant !

Mais l’ange en armure noire ne l’entendait pas … La ressentait-il seulement ? Elle ne le savait pas.
Elle dut s’éloigner mais continua à appeler son ange, encore et toujours, criant son nom inlassablement …

Raba … je t’en supplie, ne les laisse pas faire. Ecoute ma voix … Ne me laisse pas, emmène-moi mon ange … Délivre-moi.
Eloigne cette lumière qui me blesse … Mon doux ange, empêche les de nous séparer à nouveau …
Viens me chercher mon ange … Ecoute la voix de mon Maître, elle te guidera vers moi.

...

Le symbole émettait une douce lumière intense formant une petite sphère lumineuse sur le torse de RabaMadjaï. Zeratul fixait le visage de l'Archange tandis que sa main était englobée par la lumière...

"Raba..."

Rabamadjaï distinguait clairement la lumière à l'aura éclatante sur le parcours d'ombre qu'il suivait...Instinctivement il se détourna de celui ci afin de parvenir à cette source de chaleur...Il entendait clairement certaines voix qui arrivait à lui...
Plaintes, gémissements, douces voix s'entremélaient dans le rêve de l'Archange...

"...suis ce nouveau chemin lumineux...Reviens...nous t'attendons... notre peuple tout entier..." ... "Raba … je t’en supplie, ne les laisse pas faire..."

Il se détourna encore une fois afin d'apercevoir la silouhette féline couverte d'ombre qui tendait ces bras vers lui...Un nouveau déchirement l'aspira...Il fut emporté par un tourbillon de sentiment, de douleur, de joie...la lumière devenait scintillante, aveuglante...puis ce fut à nouveau le noir absolu...Le silence...

...


Elle retira la pique qui retenait ses longues boucles brunes, qui cascadèrent jusqu’au creux de ses reins, camouflant en partie le tatouage apposé sur son dos. Longue de plusieurs centimètres sa tige délicatement ciselée, se terminait par une pointe d’acier terriblement aiguisée, constituant une arme d’appoint face à un ennemi inopportun.

Ses paumes se fermèrent autour de la pique ; le corps tendu, insensible à son environnement, elle se tint au plus proche de l'Archange. Levant le bras devant les anges qui l'entouraient, elle hésita...

Tu espères me faire quoi avec ta pique Ariadné ?

L'Archange du Fléau avait les yeux ouverts et fixait le Fléau céleste d'un air surpris...En balayant du regard la pièce dans laquelle il se trouvait, toujours allongé, il aperçut Zeratul avec le pendentif lumineux au dessus de sa poitrine...Marcange et Cinnamon.

La lumière lui maintenait une oppressante sensation sur la poitrine, une sensation légère de brulure, de désagrément ultime.
Il ferma les yeux pour se remettre de l'état dans lequel il végétait depuis une longue période...
Fermant les yeux, il distingua clairement la silouhette qu'il tentait désespérément de rattraper, elle lui souriait...Derrière elle il distinguait une nature connue de lui...Puis l'image disparut...

Il balaya immédiatement du bras le coté ou se tenait Zeratul qui eu grand peine à éviter le puissant bras afin de ne pas lacher le pendentif à terre...Surpris qu'il fut du geste de son Archange...

cesse Zeratul, tu as réussi...

Pourtant au fond de lui...Dans les tréfonds de ces pensées, un but venait de naître...Il savait ou elle se trouvait...Il le savait...Il devait se mettre à sa recherche...Si Lucifer ne tenait pas sa promesse...
L'Archange se crispa et ferma les yeux un instant...

"Dieu...
Dieu...Tu me l'as enlevée une fois de trop...
Je me dresserais devant vous pour elle...
Toi et ton frère Maudit, afin que vos jeux cruels et mensongers ne nous nuisent plus...
Mon amour est plus fort que vos dogmes qui ne servent qu'à alimenter vos guerres destructrices
Je vous vaincrais quitte à me bruler les ailes..."

Se souvenant soudainement de sa visite nocturne à Tanum...De ces ordres donnés qui étaient impératif pour la suite de sa quête....Il posa une question au commandeur, à son ami de toujours Zeratul...en regardant tour à tour la petite troupe autour de lui

Zeratul, les troupes sont elle rentrée en Eden ?
As tu ordonné mon ami, Commandeur Céleste, Zeratul, l'as tu ordonné...

Il essaya de se lever sur le coude, y parvint péniblement, son corps était comme engourdi...Il suivit d'une voix pourtant plus assurée

Depuis combien de temps suis je ici


[Texte: 1ère Gladys, 2ème Raba]
. Retouche du texte, parceque plus de temps samedi matin ^^ ]

[HRP: Comme promis /HRP]


"-La lumière ?
Tu veux montrer à cet être qui crève d’amour, qu’il est aimé, apprécié attendu ?
Comme s’il en avait quelque chose à faire…comme s’il ne le savait pas.
Le seul amour qui compte pour lui est exclusif.
De tout et de tous manifestement, de nous, de sa nation, de son peuple, de ses devoirs, de Celui qu’il sert, et même de lui-même. "


Lorsque ces quelques mots vinrent à Zeratul, il dissimula un soupir nerveux et jeta un coup d'oeil à Ariadné par dessus son épaule tout en tenant de sa main le symbole sur le torse de l'Archange.

C'est pour cela que nous sommes ici avec lui, Fléau Céleste Ariadné.

Légèrement tendu, il reporta son attention sur RabaMadjaï et rajouta toujours à l'attention de Ariadné d'une voix plus douce cette fois-ci.

Il ne sert à rien de perdre tout espoir maintenant...

Voulant croire jusqu'à la fin, même dans la situation la plus désesperée qu'elle soit, Zeratul continuait à espérer... Comme à son habitude. Il fixait l'Archange, son ami, prisonier impuissant d'une illusion de laquelle il ne voulait pas se libérer... Pourtant, l'ange voulait croire en lui et l'aider du mieux qu'il pouvait aux cotés de Ariadné, Marcange, Cinnamon... Des êtres avec des caractères et des destinées tellement différents, mais tous ici avec RabaMadjaï dans le même but. Lui apporter leur soutien.

Soudain, Zeratul sentit une douleur sourde provenant du plus profond de l'être de RabaMadjaï... Souffrait-il? Quelle étrange sensation... L'instant d'après, l'ange tourna la tête et vit Ariadné à ses cotés, toute proche de l'Archange, une pique à la main...

Qu'avait-elle l'intention de faire?!

Ariadné, tu...

A peine ces quelques mots prononcé, la voix de RabaMadjaï le fit se retourner vers lui soudain.

"Tu espères me faire quoi avec ta pique Ariadné ?"

"cesse Zeratul, tu as réussi..."

Le symbole cessa d'émettre de la lumière et l'ange le retira aussitôt sans quitter l'Archange du Fléau des yeux...

"Les troupes sont elle rentrée en Eden ? Zeratul, l'as tu ordonné...

D'une voix douce, Zeratul lui répondit.

Je...
Non, Archange du Fléau. J'ai désobéis à tes ordres... pour le bien de notre peuple, Raba! Avec l'influence que Lucifer a sur toi... tu n'es plus toi-même! Je le vois dans tes yeux!

Il poussa un soupir et regarda RabaMadjaï quelques instants... Il ne répondit pas à sa dernière question. Au lieu de cela, il posa son regard sur chacun des trois anges présents, préférant les laisser lui dire...

EbZ: Et posté ^^

"Tu espères me faire quoi avec ta pique Ariadné ?"
Le corps de la fléau se relâcha immédiatement, comme si l'élastique qui maintenait la tension dans ses membres, venait d'être subitement tranché...
Est-il possible que ? Sa main cliqueta sur sa pique, son doigt descendit le long de la tige, frôla la pointe.

-Ce que je fais...RabaMadjaï, Archange du Fléau, Seigneur de la guerre ?
Elle détacha chacun des mots, ne le quittant pas du regard, tentant d'évaluer à qui elle avait présentemment à faire.

Je veille... Lâcha-t-elle dans un soupir. Sa main sembla encore hésiter, le long de son arme de fortune, tandis qu'elle s'apprêtait à la remettre délicatement en place.
"Cesse tu as réussi" affima-t-il encore à Zeratul, repoussant d'un geste vif la lumière loin de sa poitrine. La méfiance perlait du regard de la fléau, un sentiment qui lui coûtait d'éprouver face à RabaMadjaï. Cet apaisement soudain était-il une ruse ? Cela pouvait-il avoir marché...Elle tourna légèrement la tête vers Zeratul. Elle aurait aimé avoir son assurance tranquille, sa certitude indéfectible...mais.
L'espoir songea-t-elle, celui-là même qui vous conduit à vendre cotre âme pour une promesse.
Toujours statique, elle contemplait l'Archange. De brefs instants celui-ci ressemblait à l'être familier qu'elle servait, l'instant d'après réapparaissait l'étranger.
Les teintes marines de son regard filaient au rythme de ses pensées, explorant la palette des bleus, naviguant dans des eaux tantôt aussi bourbeuse qu'un marécage, tantôt limpides, et définitvement dilemnatiques.
Ou bien l'Archange était responsable de son sort, et quoique douloureux que cela soit à admettre, il trahissait la cause, son peuple, le Très-Haut, et ceux qui l'avaient suivi. Pourquoi diable avoir laissé ce désir le rongeait, pour qu'il sourdisse encore plus violemment par la suite.
Ou bien, le tort était imputable à Lucifer....RabaMadjaî était aliéné,... mais quelle atteinte portée à la toute puissance divine, si ses représentants les plus directs voyaient leur volonté balayée aussi facilement qu'un fétu dfe paille sur une bourrasque.
Dans les deux cas, se profilait le même Scandale. Scandale d'incompréhension pour la raison, d'injustice pour la foi, scandale qui attisait sa rage en même temps que sa tristesse, et aurait pu dans le même temps la jetter aux pieds de l'Archange, ou le porter à le trucider, tant toute action s'alimentait au même terreau stérile de l'absurdité.

"As-tu ordonné... ? Depuis combien de temps suis-je ici ? "
Les lèvres de la Naïade tremblèrent légèrement.
Il n'avait donc pas oublié. Il savait. Il était conscient, il avait été conscient durant le temps où il avait prononcé ses...si la rouerie et l'expérience du guerrier, s'alliait à la sournoiserie des Enfers, le pire sans doute serait à craindre.
Lentement elle s'approcha au plus proche du banc où il gisait, le coeur serré. Une gourdasse soupirait sur le sol dallé.
Un mince sourire dessina la courbure de ses lèvres, à la vue de l'objet... Elle se baissa pour le ramasser et la placa à portée de la main de RabaMadjaï, Sans réussir à décrocher un mot.
Puis doucement très doucement, dans un souffle :


-Ce que j'ai vu, ce que j'ai entendu ... Sa voix se fit presque caressante... ...n'est pas digne de vous Archange. avant de se noyer définitivement dans une tonalité atonale, qui tentait d'endiguer la déferlante poisse d'émotions contradictoires, qui la taraudaient.
Je ne puis vous servir si vous vous desservez... Ses cils clorent un instant son regard.

-...Et je crains que là où vous voguiez, je ne puisse vous suivre...

Elle pivota vers les autres anges, se releva

-Ce n'est pas en ce lieu que je puisse être d'une quelconque utilité...Puissiez vous cependant avoir raison Commandeur.

Insensiblement, elle se fondit dans le recoin d'obscurité, le seul sans doute de la cathédrale, jusqu'à disparaître complètement.

/hrp Bon ben je poste, ne sachant pas ce qui se passe pour Cinnamaon au final...si besoin est je reprendrai...de toute façon retoucherai ce texte là... Voili bonne journée ^^ /hrp

Dans un bref sifflement, l'épée fendit l'air en direction de l'Archange.
Brusquement, la lame se bloqua à la moitié de sa course, dans la paume d'une des mains de l'Être de Lumière.
Cinnamon avait arrêté l'attaque, simplement en interposant sa main.
Lorsqu'il lacha la lame, on put voir une ligne de sang, au coeur de paume.
La plaie se referma presque instantanément, avant même qu'une goute de sang n'ait pu couler.

Le rédempteur lança un regard noir à Marcange et Ariadné avant de prendre la parole d'une voix forte.

Aucune goutte de sang ne sera versée en ces lieux.

Il désigna Rabamajdaï

Et encore moins le sang d'un Archange, si malade soit il.
Le sang est la conséquence de l'échec.

Que vous arrive-t-il à vous tous ?

Vous semblez vous même juger de son sort, vous semblez vouloir le punir vous même...
Mais ouvrez les yeux, il n'y a que le Très Haut que puisse juger Ses Archanges, ou les punir.

Nous n'avons pas à speculer sur ce que nous pensons que Dieu voudrait nous voir faire, ce ne sont que des interprêtations...
Rabamajdaï sera puni, mais ce n'est pas à nous de le faire.

Comme tous ceux qui se dressent contre la volonté Divine, il devra subir les conséquences de ses actes et de ses paroles, mais nous ne pourrons rien tant qu'il n'aura pas pris conscience d'avoir commis une erreur.
La voie du pardon prend naissance derrière un portail sur lequel on peut lire "regrets".
Tant qu'il ne regrettera pas, il n'aura point de repos.

Sa voix retomba, il soupira en toisant l'Archange.

Et j'ai bien peur que le regret ne pèse guère très lourd face à l'amour.

Si quelqu'un doit disparaître, cela doit pas être Rabamajdaï, mais l'objet qui est la cause de tous ses problèmes.
L'objet de son amour...

Ce n'est pas sa faute, il n'a pas voulu cette situation.
Il y a plusieurs moyens de changer le cour des choses, mais chacun est plus impossible que les autres.
Nous pouvons tenter de retrouver l'objet de son amour, mais ce serait aller à l'encontre de la Volonté de Dieu qui a puni Raba pour avoir aimé cette créature.
Nous pouvons attendre que Raba renonce de lui même à cet amour, mais nous savons tous que cela n'arrivera pas, à moins d'un miracle.

Ou encore nous pouvons tenter de faire disparaître l'objet de son amour...
Faut il savoir de quelle manière.

EbC: Tout est posté jusqu'ici.

L'Archange encore très faible avait assisté à toute la scène...
Lorsque Zeratul lui avait avoué qu'il avait désobéi à ces ordres, RabaMadjaï n'eut aucune réaction, pas même une once de sentiment colèrique. Ce fut au tour d'Ariadné de lui répondre, il l'écouta et la regarda s'éloigner, impassible, mais ne fut touché, à nouveau, par aucun sentiment...
Lorsque l'épée de Marcange partit en direction de son coeur, il ne fit aucun mouvement, ne cherchant pas à se protéger, il regardait l'ange avec un visage absent...Et il observa Cinnamon retenir la lame de sa main et l'écouta parler...
Toujours sans aucune réaction...Ces yeux suivants tour à tour les intervenants qui l'entouraient...

Dans son esprit, il la voyait, souriante, belle, désirable...
Mais il distinguait également l'ombre et la lumière...Chacun de ces éléments voulant s'accaparer la vision féérique émanant de son coeur.
Et il comprit....
Dans le même instant ou la voix de Cinnamon résonna en lui...

...nous pouvons tenter de faire disparaître l'objet de son amour...

Son visage se raidit...Une tempête se mit à grandir dans son regard, son esprit voyait en même temps l'ombre et la lumière agresser son amour qui se débattait, tentant de repousser les éléments qui s'appliquaient à fondre sur elle dans un parfait élan coordonné.
Il avait compris...

Ils n'étaient que l'objet d'un jeu dont ils pensaient en être les arbitres...
Il murmura

"Dieu...Lucifer...Soyez maudit

Il se leva d'un mouvement...Sa puissance retrouvée...par colère...par une haine débordante qu'il ne canalisait plus...

Soyez tous maudit anges de Lucifer...Si jamais l'un de vous touche même à son souffle je le détruirais...RAAAAAAaaaaaaaaaaa

Il empoigna du revers de la main un lourd meuble qu'il envoya valser contre la paroi à quelques mètres derrière lui...Et s'avança vers Zeratul...Menacant...

Tu...

Son regard pénétra celui du fier Guerrier en armure noire, son ami, son frère...Un instant...

...as fait ton devoir mon ami...Mais tu dois me comprendre quand je dis que je n'ai plus le choix maintenant...

Il le regarda fixement, s'ouvrant à Zeratul...

Ces sentiments...Une tristesse qui faisait souffrir le Fléau à chaque mouvement de respiration...Un manque...Une impression de n'être pas réel, vivant...En harmonie avec ce qui vous entoure...Dans le doute...L'incomensurable doute...Puis la souffrance, présente...Telle une brulure mortelle vous touchant, et le sentiment de vous apercevoir souffrir et mourir...
La colère...La fureur de souffrir autant...
Le désir...de la revoir, de le réaliser.
Et l'amour, qui emplit les yeux du Fléau...L'esprit de Zeratul...

Il secoua rapidement la tête...fixant toujours son ami.
Le voile redevint impassible et RabaMadjaï recula légèrement.

Je dois vous quitter...
J'ai un compte à régler avec Dieu Zeratul
Je m'y brulerais les ailes mais je ne damnerais pas mon coeur et mon âme à le servir plus longtemps...
Seul notre amour vaincra...
Je suis venu au monde il y a 700 ans mon ami, j'ai connu des souffrances, perdu des êtres chers
Donné ma vie ma Foi...pour quoi Zeratul ?

Pour perdre ce à quoi je tenais le plus...
Perdre ce qui m'avait donné un sens...Une direction...La paix...
Pour voir encore plus de souffrance...parmis ce peuple, mon peuple...

Puis il lui mit la main sur l'épaule et, regardant Cinnamon, Marcange et distinguant Ariadné dans la semi obscurité...Poursuivit à haute voix

Je vais m'en aller en Guide heureux et fier de vous avoir servi
Je reviendrais libéré, mes amis...en tant que frère d'arme pour un monde de paix
Je reviendrais pour elle...pour nous...

Il se dirigea en marchant d'un pas décidé vers la lourde porte.
Tout en marchant il sortit sa lame, DojKaï, du fourreau et l'a porta devant son visage, la tournant du poignet pour en admirer les reflets...Puis en la remettant au fourreau, poussant les battants, il se retourna avant de franchir le palier et dit

Nul ne saura ce qu'il se passera avant mon retour
Mais ensuite...je servirais le tout puissant à ma façon, en réalisant mes voeux les plus chers et croyez moi, nous nous reverrons mes amis...

Tous savait ce qu'il allait y perdre...RabaMadjaï respira une dernière fois l'air qu'il inspirait tant...Puis sourit aux deux anges, au Fléau et à l'être de lumière...
Il pivota sur ces jambes et disparut rapidement dans la nuit...

L'Archange prenait son dernier envol pour les Cieux...Il savait affronter ce qu'il ne pouvait combattre et ferma les yeux à mesure qu'il prenait de l'altitude...
La lueur des étoiles remplacant bientôt celle de la lune...Son armure scintillant haut dans la voute céleste...créant ainsi l'effet d'une nouvelle étoile...Il regarda une dernière fois de ces yeux d'Archange la terre, devenue une bille au mille reflet et son visage trouva la Paix...

L'est mort Raba ? Ou trop occupé ?

HRP: Hum... je pense qu'il doit surtout être débordé...

Mais c'est bon, je connais ça. ^^

On a qu'à attendre de toute façon ^^

J'espère que j'ai pas été trop long

Voila...Si vous voulez bien me faire une correction rapide ce serait cool

Et si vous voulez poursuivre, je vous en prie

J'essaierais de faire moins long...
je la poste Lundi...

Biz à tous...pour le plaisir...jusqu'à maintenant...et pour plus tard